Ringardisées, les vieilles cartes routières ? Pas si certain. Malgré l'hégémonie du GPS, elle trouvent aujourd'hui une nouvelle jeunesse.
Jusqu'à l'arrivée des GPS, chaque automobile était dotée d'un objet indispensable au voyage : un atlas routier. Pavé souvent usé et rafistolé, c'était surtout le co-pilote idéal pour être sûr d'arriver à bon port.
L'atlas rayé de la carte
Puis le GPS s'est démocratisé, chassant les vieux grimoires démodés des voitures. Et, au passage, en facilitant sérieusement la tâche des automobilistes, soulagés de ne plus avoir à en feuilleter les pages tout en roulant. Fin de l'histoire ?
Les cartes rebattues
Etrangement, non ! Les cartes routières semblent connaître un engouement nouveau. Michelin aurait vu ses ventes grimper de 5,8% en un an, quand celles de l'IGN ont bondi de 20% par rapport à 2019.
Moins interactives, mais décrivant mieux le territoire traversé, ces cartes plaisent surtout pour la promesse de poésie qu'elles contiennent. Un GPS vous mènera à bon port, certes, mais sans enchantement; pour lui, seul l'asphalte compte. La carte, elle, premier pas vers l'aventure, laisse apercevoir les trésors du territoire : château, village, étang, clocher...
« Une carte en papier donne du pouvoir au lecteur », s’enthousiasme E. Didal. « Le GPS nous déresponsabilise. La manipulation de l’objet carte, qu’elle soit routière ou de randonnée, nous réinstitue comme sujet »
Avec Atelier Vauvenargues, dites oui à la carte !